Un carnet aux pages blanches, lignées ou quadrillées est un accessoire dont l'utilité dépasse de beaucoup sa fonction première. Si noter, griffonner ou dessiner n'est souvent plus un réflexe devant le monopole des outils numériques à notre disposition, il n'en demeure pas moins un geste plus élégant que l'usage du clavier. Lorsqu'il est de petit format, le carnet nous accompagne fidèlement et s'arbore fièrement. Beau, agréable à toucher, plaisant à manipuler, il semble conférer à son contenu un caractère plus personnel que tout autre support. Le Race Notes cumule les qualités précédemment énoncées. Couverture en cuir grainé au logo embauché, photos noir et blanc, ruban marque-page, tout pousse à le garder dans les mains, le remplir d'idées, de mots, de croquis, de soi ! Même si, comme son nom l'indique, il est destiné à recevoir des informations relatives aux perfor-mances cyclistes, il s'impose vite comme un objet dont on ne se sépare plus. Il reçoit alors des listes de toutes sortes, recueille des impressions à chaud, des croquis, des rendez-vous à ne pas manquer, des textes qui s'étendent pour le plaisir. Un carnet parfait pour consigner des kilomètres, de routes et de notes.
Jeudi 9H30. Km 57.
La route monte entre les arbres.
Dernier virage en épingle,
puis longue ligne droite jusqu’au col.
Jusqu’en haut. Même cadence, même rythme.
Souffle régulier.
Garder le vélo en ligne. Maintenir l’élan, force motrice idem.
Ne pas relâcher. Regrouper ses bras, fixer son regard.
Au panneau, souffler. Pied à terre. Panorama.
Lac vert bleuté en bas, neige sur les sommets.
Alpes. France. Printemps 2012.
Illustration Elise d’après une photo extraite du site www.rapha.cc
Photos ©Sûrement et ©Rapha
(Merci tout particulièrement à Blandine et Christophe)